A – Votre comptabilité
Les indispensables :
Le régime de « déclaration contrôlée » nécessite de tenir la comptabilité de vos recettes et dépenses. Cette obligation vous impose :
- D’ouvrir un compte bancaire réservé à votre activité en libéral, pour vos achats et vos recettes. Ce compte peut être professionnel ou personnel. Étudiez attentivement les modalités de dépôt de chèques et d’espèces.
- De conserver les factures de vos dépenses, en distinguant celles réglées en espèces de celles payées par Carte Bleue (y compris celles acquittées avec votre carte personnelle).
- Même si cela ne constitue pas une forme officielle, veillez à effectuer un relevé quotidien de votre activité et de vos paiements, et des modes de paiement : noms des patientes, cotation, somme réglée et mode de paiement, tiers payants, déplacements, jours prestés…
Qui peut s’occuper de votre comptabilité ?
Un comptable
N’hésitez pas à le rencontrer pour créer un lien véritable. Cela vous donnera également l’occasion de juger de sa connaissance des spécificités du métier de sage-femme. Renseignez-vous également sur ses tarifs et prestations avant de vous engager avec lui.
Vous-même
Il vous est possible de suivre une formation avec votre AGA (Association de Gestion Agréée). Il existe également de nombreux logiciels et applications en ligne pour vous aider dans cette tâche.
B – Vos assurances
La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP)
Elle doit être obligatoirement associée à une protection juridique. Pour y souscrire, il vous faudra détailler votre activité libérale et les actes pratiqués (échographie, accouchements…).
L’Assurance du local et du matériel
Votre local doit être assuré en multirisques contre les dommages. Analysez les clauses particulières (vol, bris, matériel pris en charge, montant…).
L’Assurance-véhicule
Pour être protégé durant vos visites et déplacements professionnels.
Les Assurances complémentaires
La Loi Madelin
Cette disposition vous autorise à une déduction fiscale plafonnée d’une partie des cotisations de mutuelle, prévoyance et retraite complémentaire. Votre assureur est tenu de vous en transmettre confirmation écrite.
L’Assurance-prévoyance
En cas d’arrêt maladie, d’invalidité, ou de décès, les indemnités versées par le régime général sont limitées. De plus, elles ne prennent cours qu’après 90 jours. L’Assurance-prévoyance vous indemnise en cas de perte de revenus et participe aux frais généraux, en accord avec les modalités convenues. Vérifiez-en attentivement les clauses, délais de carence, montant et primes.
La Retraite complémentaire
Normalement versée sous la forme d’une rente mensuelle après votre départ à la retraite, cette épargne complète la retraite de base de la CARCDSF. C’est une somme déterminée, mais modulable, dont les primes sont prélevées chaque mois. Ces mensualités peuvent être partiellement déduites fiscalement, en vertu de la loi Madelin.
En cas de décès prématuré, le capital sera versé au bénéficiaire que vous aurez désigné, en plus d’un capital décès. Vérifiez que votre contrat vous réserve la possibilité de suspendre ou réduire vos versements, en cas de baisse de revenus.
Les accidents du travail
Ne perdez pas de vue que le régime maladie auquel vous cotisez en tant que libéral n’intervient pas en cas d’accident du travail. Un contrat complémentaire peut être une option intéressante, quelles qu’en soient les modalités.
PERP
Le Plan d’épargne-retraite Populaire (PERP) est assez semblable au capital-décès, ce produit de retraite, fiscalement déductible du revenu imposable du foyer, n’est pas soumis à la loi Madelin. Il permet de se constituer une épargne-retraite complémentaire dont une partie vous sera versée sous forme de capital, le reste l’étant, ensuite, sous la forme d’une rente viagère. En cas de décès prématuré, l’épargne est versée au bénéficiaire.
C – Préparer vos consultations de sage-femme
Élaborer des modèles types de dossiers
Constituer des modèles types comprenant les informations détaillées (recherche d’antécédents médicaux et de signes cliniques, type de consultation…) de chacune de vos prestations.
Recherche et réflexion par motifs de consultation
Créer vos propres fiches sur les conduites à tenir, en fonction des attentes et de l’état de santé de votre patiente. Faites preuve d’inventivité et profitez-en pour tester et renforcer vos connaissances. Vérifiez votre diagnostic avant de le communiquer. Deux précautions valent mieux qu’une !
Élaboration d’ordonnances types
Reflux gastro-œsophagien, mycose, bilan de début de grossesse, maladie sexuellement transmissible… Procédez à un recensement des informations qui doivent obligatoirement y être mentionnées (nom des molécules, dosages et durées…) ainsi qu’à un rappel des prescriptions autorisées aux sages-femmes.
Où trouver des informations fiables sur l’activité de sage-femme?
Avant de lancer votre activité de sage-femme/maïeuticien en libéral, consultez cette liste non exhaustive de publications :
- Les recommandations de la Haute Autorité de la Santé
- Vos cours et formations, livres médicaux
- Les recommandations du CNSF, du CNGOF
- L’INCA : pour les dépistages de cancer